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EFFETS DIRECTS DES CORAUX SUR LA BIODIVERSITÉ, LA CHAINE ALIMENTAIRE ET LE RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE

 

Nombreux sont les bénéfices qu'apportent les coraux à la nature et à notre planète. L'existence même de cet écosystème a par exemple un rôle primordial dans la sauvegarde de la biodiversité de la faune et de la flore, et dans le maintien du réseau alimentaire mis en place il y a des millions d'années dans les océans. Ils contribuent également au ralentissement du réchauffement climatique.

 

Les coraux ne recouvrent que 0,08 à 0,16 % de la superficie des océans, mais constituent l'écosystème le plus diversifié biologiquement parlant dans notre monde, avec les forêts, siège de la biodiversité terrestre. Il regroupe 25% des espèces marines, dont 4000 espèces de poissons, 800 types de coraux et 6000 espèces de mollusques dans les zones les plus riches. La quasi totalité des groupes zoologiques peuvent être cités en tant que dépendant de cet écosystème. Ces multiples animaux sont attirés par différents avantages que peut leur procurer les coraux. En effet, les poissons herbivores se nourrissent des algues se trouvant dans les récifs coralliens, qui servent aussi d'abris à de nombreuses espèces comme les poissons clowns qui se cachent dans les anémones de mer. Les coraux sont aussi un lieu parfait pour la reproduction, offrant protection et nourriture aux plus petits. Du coup, c'est ici que les prédateurs tels que les requins trouvent leur nourriture en profusion. Ce sont ces liens entre les différentes espèces qui fait des récifs coralliens un biotope extrêmement riche. La repartition de cette richesse dans les océans n'est pourtant pas homogène, et la zone appelée "Triangle du corail" est particulièrement diversifiée. Elle englobe la région de la Malaisie, de l'Indonésie et des Philippines.

 

 

Schéma de la chaîne alimentaire

La partie de la chaine alimentaire représentée dans le schéma fait partie d'un tout, le réseau alimentaire, qui est constitué de nombreuses liaisons complexes entre les animaux. Ainsi, les espèces citées sont des exemples, et peuvent faire parties d'autres niveaux trophiques ou autres chaînes. La place d'une espèce, qu'elle soit consommateur, producteur ou super-prédateurs dépend de la partie du réseau alimentaire étudiée. Le schéma est simplifié, pour permettre de donner un cas clair de la chaine alimentaire, et de percevoir plus facilement la place des coraux dans les fonds marins.

 

Enfin, les coraux jouent un rôle important dans la lutte contre le réchauffement climatique. En fait, l'ensemble des récifs peut être considéré comme le deuxième "poumon de la Terre", après l'ensemble des forêts. Ces dernières absorbent en moyenne 2000 tonnes de dioxyde de carbone par km2 par an.

Afin de comparer, nous allons maintenant essayer de déterminer l'absorption du CO2 par le corail par km2 par an. La surface totale des coraux sur la terre correspond à 637 000 km2. Nous savons que les récifs coralliens absorbent 2% du gaz carbonique produit par l'homme. Or, en 2015, la production de CO2 de l'homme s'élevait à 32,1 milliards de tonnes.

Nous calculons 2% de 32,1 milliards.

32 100 000 000 x 0.02= 642 000 000 tonnes

Le taux total de carbone absorbé par an est de 642 000 000 tonnes. Nous voulons maintenant ce résultat en tonnes/km2. Nous divisons donc 642 000 000 par l'étendue en km2 des massifs coralliens.

642 000 000/637 000=1008 tonnes/km2

Les récifs absorbent donc 1008 tonnes de CO2 par km2 par an, et constituent ainsi de véritables « éponges » à CO2.

Les coraux possèdent ainsi une place essentielle dans la chaîne alimentaire. Celle-ci est composée de différents acteurs. Il y a au début de la chaîne les "producteurs", qui dans le cas des massifs coralliens sont les polypes, produisant leur propre énergie vitale, mais aussi les algues qui habitent les récifs.  Viennent ensuite "les consommateurs primaires" qui se nourrissent "des producteurs". En font partis les acanthasters, poissons perroquets, et poissons papillon, espèce signalée en danger à cause de la destruction de son habitat, les récifs. Dans le cas des poissons perroquets, ceux-ci sont mangés par les prédateurs intermédiaires, qui incarnent ce qu'on appelle les "consommateurs secondaires". Ces derniers se nourrissent des "consommateurs primaires", et sont ainsi carnivores ou omnivores. Dans le cas des poissons papillon, des acanthasters et des prédateurs intermédiaires, ceux-ci sont les proies du dernier maillon de la chaîne, celui des super-prédateurs, regroupant ici le triton géant, le mérou, le requin, et bien évidemment, l'homme! Sans les requins, qui se nourrissent des prédateurs des poissons perroquets, leur nombre aurait fortement réduit. Or cette espèce est mangeuse d'algues, et permet la régulation de celles-ci dans les récifs, évitant qu'elles envahissent le corail et l'étouffe. Cela montre que chaque sorte d'animal a son role dans les fonds marins, et celui des coraux est indispensable, étant le pilier de plusieurs chaines alimentaires.

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